Il y'a des jours, comme ça, où on se dit qu'on a vraiment perdu son temps.
vendredi 6 avril 2012
mardi 20 mars 2012
Instantané.
" Avec toutes ses perfidies, ses besognes fastidieuses et ses rêves brisés, le monde est pourtant beau. Prenez attention. Tâchez d'être heureux."
Texte d'un auteur inconnu, trouvé dans une vieille église de Baltimore en 1692.
lundi 19 mars 2012
Introduction.
Elle parle de fragilité.
Une autre admire cette propension
à se donner entière, sans compter, sans attendre.
J’irai jusqu’à parler de vice.
C’est tellement plus simple, de vivre à travers les autres – et ne pas
affronter la terrible épreuve du jugement personnel. Savoir ce qu’on veut, ce
qu’on vaut , où on va. Plus facile de s’investir dans du concret, du matériel,
de la valeur sûre – car on ne peut avoir moins confiance en quelqu’un qu’en soi
même. Vivre pour quelqu’un d’autre,
c’est une façon lâche de se dédouaner de ses échecs et de sa douleur. C’est
surtout totalement inefficace ; on a peu de prises sur soi même, on en a
encore moins sur les autres, ces gens qu’on pense si bien connaître et qui ne
font que bousculer nos vies.
Je tente de me convaincre, qu’à
l’image de la jeunesse de tout temps, je rêve d’aventures, de voyages,
d’imprévu, ne pas savoir où je serais demain. C’est terrible, ça, pour moi. Je
n’ai aucun point d’appui, aucun repère, aucune accroche : je me fixe sur
des gens, en oubliant qu’ils sont mobiles eux aussi. J’espère que leur présence
sera éternelle et que rien ne changera, mon esprit s’applique à dessiner une
vie future rangée et ordonnée, une sorte de point d’ancrage dans le futur.
J’oublie là aussi que le futur ne fait qu’évoluer, se transformer, et qu’il n’y
a rien au monde qui reste immobile.
Je n’ai ni la colère, ni
l’ambition, ni l’envie, ni la paresse ; j’ai l’amour pour vice, l’envie
insatiable et le besoin pressant d’aimer et de l’être en retour. Certains se complaisent dans l’argent ou les
flatteries ; je me repais de tendresse et d’affection, de cette attention
que je cherche dans chacun de mes actes. Enfin j’ai besoin qu’on me
reconnaisse, qu’on m’aime et qu’on me rassure, qu’on me sauve de cette détresse
absolue qui est celle de l’inconnu. Cette phobie de l’abandon et du mépris
filtre dans mes veines et je reste impuissante. J’ai besoin qu’on me tienne la
main, mais non pas le premier venu : celui ou celle que mon vice aura
choisi, dans sa raison hasardeuse. Cette urgence grotesque qu’on me dise enfin
que tout ira bien, à présent.
J’ai ce besoin extrême de
déléguer ma vie. Je ne peux la vivre par moi-même, tout simplement car je
n’existe pas.
Inscription à :
Articles (Atom)